Ses collègues l’appellent « beau gosse », pour éviter les confusions entre tous les Christophe de l’entrepôt. Ce surnom, il s’en amuse : « je suis bien avec mes collègues, on rigole, mais toujours en travaillant ! ». S’il le précise, c’est que Christophe est avant tout un homme consciencieux, qui aime le travail bien fait, et qui aime son travail. Chez ELISE Lille, il fait partie des trieurs les plus expérimentés, avec près de neuf ans de carrière au compteur. « J’aime bien mon poste, je suis bien où je suis. J’aime être concentré, et maîtriser mon travail. Quand on me dit que j’ai bien travaillé, ça me fait plaisir ».
Une tonne de papier blanc par jour
Un trieur valorise environ une tonne de papier blanc par jour. Chaque matin, au briefing, des objectifs sont fixés pour la journée. Après avoir préparé l’entrepôt et organisé le travail, les trieurs sont prêts pour réceptionner les premiers bacs à trier. Christophe explique : « quand les camionnettes arrivent, nous descendons les bacs, ils sont pesés et ensuite le carton part d’un côté, et le papier est envoyé à la table de tri ». Depuis quelque temps, l’entrepôt est en effet équipé d’une nouvelle table à deux étages. En hauteur, un premier pré-tri est réalisé pour évacuer tous les déchets autres que le papier : gobelets en plastique, canettes, mouchoirs, etc. « Normalement, il ne devrait pas y avoir de mélange, relève Christophe, mais on peut encore retrouver ce genre de choses ». Après ce premier pré-tri, tout le papier est envoyé à une équipe de cinq à six trieurs au niveau inférieur. Installée autour d’une table en forme de marguerite, l’équipe sur-trie le papier entre la couleur d’un côté et le papier blanc de l’autre. C’est ce papier donc qui est le plus recherché et revendu ensuite par ELISE pour être recyclé à nouveau en papier blanc. Christophe et ses collègues trieurs peuvent alternativement s’occuper du pré-tri ou du sur-tri, selon l’organisation de la journée.
Concentré, attentif et rigoureux
Avec son expérience, Christophe accueille les nouveaux trieurs et leur transmet les bons gestes. « Il faut être concentré, attentif et rigoureux », déclare-t-il. Depuis l’an dernier, il est aussi devenu responsable suppléant à l’entrepôt. « Je remplace le chef lorsqu’il est absent, et je joue alors un peu un rôle de chef d’orchestre : j’oriente les différents gisements qui arrivent, entre le carton d’un côté et le papier de l’autre, et j’organise les différentes équipes de trieurs ». Pour lui, accéder à ce poste à responsabilité, c’est une vraie fierté, une reconnaissance aussi : « Je ne pensais pas que j’arriverai jusque-là ».