Chez ELISE Atlantique, à Bordeaux, William détruit tous les documents confidentiels qui croisent son chemin. Avec ses collègues, Sarah et Franck, il est en charge de la partie « destruction » de l’entreprise. Ce qui n’est pas donné à tout le monde, au vu de la sensibilité des informations qui passent entre leurs mains expertes, et des particularités techniques de cette activité.
A l’intérieur de l’enceinte « destruction »
A l’abri des regards, entourés d’une muraille de parpaings opaque, on retrouve William et ses deux collègues autour d’un grand destructeur. Tous les trois sont en charge de la destruction des documents confidentiels chez ELISE Atlantique. Ils font partie des quelques rares personnes qui ont été formées et habilitées à pouvoir pénétrer dans cette zone. Ils commencent par peser les bacs reçus et à enregistrer leur poids et l'horaire de réception dans l'espace destruction. Les bacs sont ensuite vidés à l’aide d’un releveur de bacs, sur un premier tapis autour duquel ils s’affairent pour séparer les documents confidentiels des quelques autres déchets qui se trouvent là par mégarde, en petite quantité, tels que des emballages plastique. Une étape importante pour la réussite des opérations suivantes et notamment le recyclage in finé des papiers détruits. Les documents ainsi triés passent dans le pré-broyeur, puis dans le séparateur de métaux (pour retirer les agrafes par exemple) et enfin, dans l’affineur, qui broie en minuscules confettis les documents (environ 3 mm² de surface – destruction de classe P3 pour rendre les documents parfaitement inexploitables).
Une succession d’opérations à réaliser avec une grande attention, comme le souligne William, Opérateur destruction chez ELISE Atlantique depuis 2013 : « l’opérateur destruction est responsable du bon fonctionnement des machines. Il doit faire très attention aux bourrages, et à ce qu’il envoie dans la machine, il ne doit pas aller trop vite… ». William insiste sur les bourrages, car ils nécessitent de stopper le fonctionnement des machines, et d’en démonter une partie pour retirer le gisement source du dysfonctionnement. Une fois détruit, le papier arrive, en bout de chaine, dans un compacteur sécurisé qui le compresse en un bloc de 5 tonnes. Il sera ensuite enlevé, pour être recyclé et transformé en pâte à papier, par VEOLIA - partenaire d’ELISE dans le recyclage des déchets de bureau.
20 à 30 tonnes de documents détruits chaque mois
Tous les mois, William et ses collègues détruisent entre 20 et 30 tonnes de documents confidentiels. Des documents en provenance de tous types de clients, disposant de données sensibles couchées sur papier : « des groupes bancaires, des hôpitaux, des offices notariaux, etc. », liste Jérôme Debève, responsable de production chez ELISE Atlantique. Cette demande est en constante augmentation « Auparavant, nous étions à 100 tonnes de papier par an ; à présent, nous en détruisons environ 300 tonnes chaque année. » Ajoute Jérôme. Cependant, l’intensité de l’activité est marquée par la saisonnalité. Si les établissements bancaires sont des clients plus réguliers, les désarchivages et les cleaning days se font quand eux principalement en période estivale, poussant l’équipe à adapter son organisation pour répondre à cette demande saisonnière.
Polyvalence nécessaire
Avec l’accompagnement de l'entreprise, William, qui est un des premiers salariés d'ELISE Atlantique a réussi à évoluer professionnellement, vers des tâches de plus en plus complexes. Aujourd'hui il s'occupe très bien de la destruction confidentielle et quand il n’y a pas de gisement à détruire, William, il participe au travail de collecte en compagnie de leurs autres collègues. Une polyvalence qu’apprécie particulièrement William : « Je suis fier de savoir tout faire », explique-t-il. Et tant mieux pour ELISE Atlantique, car il le fait très bien.